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Carnets de villes – Le Mans

Le monde entier connaît Le Mans pour son circuit automobile et sa course des 24 heures. Mais comment sonne la ville au quotidien pour celles et ceux qui l’habitent et la parcourent ? Éléonore Vialatte, diplômée en design sonore de l’École TALM, propose des éléments de réponse.


Émission : Carnets de villes


Que sait-on du Mans ? 150 000 habitants, à mi-chemin entre Paris et la Bretagne, entre la Loire et la Normandie, le chef-lieu de la Sarthe est avant tout un nœud routier, autoroutier et ferroviaire, dont la fonction de carrefour remonte à l’Antiquité. Cette « étoile ferroviaire de l’Ouest » se trouve aussi à la confluence des rivières de l’Huisne et de la Sarthe, ce qui en fait un port fluvial – aujourd’hui plutôt dédié au tourisme.

24, 52, 64, 90 : ces nombres peuvent esquisser une approche à large échelle, comme un portrait-robot de la ville et de ses paysages. 24, comme les 24 heures du Mans, la course automobile créée en 1923, dont la célébrité fait de la ville une capitale de ce sport toujours très populaire, et rappelle que l’industrie automobile y est toujours très présente ; à commencer par l’usine Renault, créée en 1936 et qui a compté, dans les années 1970, jusqu’à 10 000 ouvriers.

52, comme les 52 km2 de la commune, qui en fait l’équivalent de Lyon, mais pour six fois moins d’habitants : une donnée statistique qui laisse imaginer un tout autre rapport à la densité urbaine, aux distances à parcourir, aux temps de marche, d’attente, au ciel et aux horizons, aux espaces publics, aux jardins publics et privés ; et à la présence des arbres, de l’eau.

64, comme les 64 mètres de la tour de la cathédrale Saint-Julien, achevée à la fin du XVe siècle : son profil se détache au-dessus de la vieille cité Plantagenêt, dont subsistent les remparts médiévaux, aux teintes de couleurs variées. Comme si un espace de contact avait pu survivre au milieu de l’enchevêtrement des circulations et des connexions que l’historienne Françoise Choay, disparue au début de cette année 2025, nous a appris à distinguer dans les espaces urbains.

90, comme le nombre de communes désormais incluses dans l’aire urbaine du Mans : ses extensions suburbaines et périurbaines portent la population de l’agglomération à près de 350 000 habitants. Là encore, on peut imaginer ce que cette étendue suppose de trajets quotidiens motorisés, d’infrastructures routières, d’interstices et d’espaces ouverts, peu denses.

Nous en parlons, dans ce nouvel épisode des Carnets de villes, avec Éléonore Vialatte, tout juste diplômée en design sonore de l’École supérieure d’art et de design TALM, au Mans.

L’émission inclut deux extraits sonores originaux, présentés par Éléonore Vialatte, et se clôt avec un enregistrement musical de René Danger, Il faut que je parte du Mans (Live chez Dizonord), reprise du morceau éponyme de Jean-Luc Le Ténia (tous nos remerciements à René Danger pour l’aimable autorisation de diffusion).

Émission proposée et animée par
Lolita Voisin et Olivier Gaudin

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To cite this article:

, « Carnets de villes – Le Mans », Metropolitics, 8 May 2025. URL : https://metropolitics.org/Carnets-de-villes-Le-Mans.html
DOI : https://doi.org/10.56698/metropolitiques.2165

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